Description et habitat

  • Floraison : de juin à septembre
  • Sols calcaires ou basiques, peu humides
  • Friches, champs, bordures de chemins

Ordre : Malpighiales
Famille : Hypericaceae
Genre : Hypericum

Le millepertuis est une plante de 20 à 80 cm, vivace, avec une souche ligneuse. Les tiges sont cylindriques, et ont la particularité d’avoir deux lignes saillantes tout le long. Les feuilles possèdent de minuscules glandes translucides qu’on peut voir à la lumière du soleil. Certaines espèces ont des taches noires caractéristiques sur le bord des fleurs jaunes.


Infos pratiques

  • Effets indésirables potentiels
    et contre-indications
  • Interactions avec les médicaments
    potentielles
  • Doses généralement utilisées

Effets indésirables potentiels (liste non exhaustive)

Pris seul, le millepertuis est considéré comme bien toléré, avec des effets secondaires légers et transitoires. Il peut être considéré comme sûr lorsque pris sous le contrôle d’un médecin conscient des risques potentiels en circonstances spécifiques. L’auto-médication peut être acceptable chez les patients souffrant de symptômes dépressifs très légers et ne prenant aucun autre médicament [1].

Plus de détails

Les effets indésirables les plus communs comprennent des symptômes gastrointestinaux, des étourdissements, de la confusion, de la fatigue et/ou de la sédation, des réactions cutanées, de l’agitation ou de l’anxiété, des maux de tête, de la sécheresse buccale et des réactions allergiques. Ces symptômes surviennent chez 1 à 3 % des personnes qui prennent du millepertuis.

Des effets secondaires plus rares comprennent des problèmes de phototoxicité, qui comprennent de l’érythème dermique, des démangeaisons, et du prurit.

D’autres rares cas d’alopécie, de neuropathie et de manie peuvent aussi exister dans les cas rares [1].

Interactions avec les médicaments (liste non exhaustive)

Les interactions avec les médicaments constituent le risque le plus élevé pour le millepertuis. L’usage de cette plante est déconseillé avec les médicaments suivants :

Warfarine ; cyclosporine ; contraceptifs oraux ; théophylline ; digoxine ; inhibiteurs de la protéase du VIH ; inhibiteurs de la réverse-transcriptase non-nucléoside du VIH ; les anticonvulsivants ; la phenprocoumone ; la nifédipine ; les statines ; le midazolam ; le vérapamil ; l’oméprazole, l’escoméprazole et le pantoprazole ; le lopéramide ; l’ibuprofène ; le dexaméthasone, le prednisone et le budésonide ; la méthadone et la péthidine ; le dextrométhorphane et l’oxicodone ; le voriconazole ; l’erythromycine ; l’imatinib ; les triptans ; les inhibiteurs de la recapture sélective de la sérotonine ; les médicaments antinéoplastiques dirigés contre la topoisomérase II alpha ; les agents de la thyroïde [2].

Mécanismes d’interactions

Ces interactions sont certainement liées à une modulation des isoenzymes du cytochrome P450 (elles sont nombreuses). Ces isoenzymes servent à détoxifier et éliminer les substances du corps afin d’empêcher l’accumulation de substances possiblement toxiques. Le millepertuis induit aussi la glycoprotéine P, qui accroît l’excrétion des médicaments de l’organisme [1], [2].

Cependant, selon une méta-analyse sur le sujet, il semblerait que ces interactions soient liées principalement à l’hyperforine, une des molécules clés des effets thérapeutiques du millepertuis. D’après les auteurs, privilégier des produits au millepertuis n’apportant pas plus de 1 mg d’hyperforine par jour permettrait de limiter grandement les risques d’interaction avec les médicaments [2].

Doses utilisées

600 à 1400 mg/j, pour une durée de 4 à 12 semaines.

Comme on le voit, les doses sont très variables, tant en quantité qu’en durée.

Ces dosages ont été utilisés dans de multiples essais cliniques. Selon moi, le plus simple reste de commencer à la dose la plus faible, puis, si aucun effet n’est ressenti au bout d’une ou deux semaines, augmenter progressivement la dose.


Constituants à action pharmacologique

Ce tableau ne dresse pas une liste exhaustive des composés présents dans le millepertuis, il y en a en réalité beaucoup plus [3], [4].

Très lipophilesPhloroglucinols : hyperforine et son homologue, l’adhyperforine0,2 à 4 %
LipophilesNaphthodianthrones : hypéricine, pseudohypéricine, protohypéricine, protopseudohypéricine
Xanthones
Huile essentielle : 2-méthyoloctane, a-pinène et autres terpènes
Biflavones : biapigénine et amentoflavone
0,06 – 0,4 %   Traces 0,1 – 0,25 % N/A
Lipophiles/hydrophilesFlavonoïdes : glycosides de type quercétine (hypéroside, rutine, quercitrine, isoquercitrine)2 – 4 %
HydrophilesProcyanidines : procyanidine B2, et tannins avec squelette catéchine
Acide chlorogénique et substances associées
6 – 15 % Traces

On retiendra principalement les deux composés caractéristiques du millepertuis, que sont l’hypéricine et l’hyperforine :

  • L’hypéricine est un dérivé d’anthraquinone, elle est responsable de la couleur rouge de l’huile de millepertuis. Elle se situe dans les taches noires en bordure des fleurs [5]. Une exposition de courte durée à la lumière solaire transforme la protohypéricine en hypéricine [6], et l’exposition prolongée (plusieurs semaines) dégrade cette molécule en d’autres produits, ce qui donne la couleur rouge rubis à l’huile de millepertuis [7]. Au final, l’huile ne contient que très peu d’hypéricine [4].
  • L’hyperforine est un phloroglucinol extrêmement lipophile (soluble dans les corps gras) à raison de 0,6 % dans l’huile de millepertuis frais. Cette molécule, à la lumière du soleil, se dégrade en quelques jours en composés inactifs (furohyperforine, oxyhyperforine). Afin d’obtenir des concentrations plus élevées, l’huile de millepertuis peut être préparée à partir des capsules de fruits à l’obscurité et à température ambiante, puis être stockée au frais à l’abri de la lumière [4].

Activités antimicrobiennes, antivirales et antifongiques

Efficace contre quels microorganismes bactériens ?

Globalement, le millepertuis possède des propriétés antibactériennes contre les bactéries Gram positif. Peu d’études démontrent une efficacité contre les bactéries Gram négatif (Barbagallo and Chisari (1987) and Reichling et al. (2001)).

Voici une liste non exhaustive des microorganismes sensibles au millepertuis.

Microorganismes sensiblesRemarquesÉtudes
Bacillus subtilis ; Bacillus cereus ; Staphylococcus aureus– Bonne efficacité pour les extraits au méthanol et à l’acétate d’éthyle, ainsi que pour l’hyperforine.L’hypéricine est inefficace sur deux souches de staphylocoque doré (S. aureus).In vitro, Avato et al., 2004 [8]
Mycobacterium JLS  Mycobacterium KMS Mycobacterium MCS Mycobacterium phlei Mycobacterium smegmatisExtrait total au méthanol M. smegmantis est l’espèce la moins sensible de cette étude.In vitro, Mortensen et al., 2012 [9]
Staphylococcus aureus ATCC 25923 Staphylococcus aureus (SARP) Staphylococcus aureus (SARP) Staphylococcus aureus (SARM) RV Streptococcus pyogenes A E12449 Streptococcus agalactiae B D 595 Corynebacterium diphtheriae E 6046Il s’agit d’une étude sur l’efficacité de l’hyperforine. Les staphylocoques notés SARP et SARM sont respectivement résistants à la pénicilline et à la méticilline.In vitro, M. Schempp et al., 1999 [10]
Streptococcus pyogenes I Streptococcus pyogenes II Streptococcus viridans Micrococcus luteus ATCC 9341 Moraxella catarrhalisL’équipe a testé l’efficacité de l’huile de millepertuis mélangée dans une base de crème. M. catarrhalis semble être une des rares Gram négatif à être sensibles au millepertuis.  In vitro, Peeva-Naumovska et al., 2000 [11]
Staphylococcus aureus Sarcina lutea Bacillus subtilis Bacillus mycoides Mycobacterium phlei Corynebacterium michiganes Streptococcus faecalis  L’étude porte sur l’activité de l’hyperforine. Toutes ces espèces y sont bien sensibles et sont Gram positif.In vitro, Gurevich et al., 1971 [12]

L’huile de millepertuis, utilisée dans des formulations lipophiles, a montré des bons effets sur plusieurs espèces bactériennes souvent présentes sur la peau ou les muqueuses humaines dans l’étude de Peeva-Naumovska (voir tableau ci-dessus).

De manière intéressante, Lactobacillus acidophilus, qui est une bactérie lactique probiotique ou vivant dans la flore vaginale, et donc bénéfique pour l’Homme, est insensible au traitement. Dans ce cas précis, l’huile montre un effet sélectif sur les bactéries pathogènes sans altérer les autres [11].

Le millepertuis, un espoir potentiel contre les souches résistantes

D’après Mortensen et al. et l’Institut Pasteur entre 25 et 30 % de la population mondiale est infectée avec Mycobacterium tuberculosis, le pathogène responsable de la tuberculose [9], [13]. Chaque année, en moyenne 10 millions de personnes développent la maladie, parmi lesquelles environ 8 % décèdent, et 206 000 sont des cas de tuberculose multirésistante [13]. Ces souches sont a minima résistantes à l’isoniazide et à la rifampicine, qui sont les antibiotiques les plus communément usités. Plus récemment, une souche extrêmement résistante a même été découverte, ce qui pousse d’autant plus la nécessité de découvrir de nouveaux traitements sûrs et efficaces [9]. Dans cette optique, les résultats obtenus par Mortensen et al. peuvent ouvrir la voie à de nouveaux traitements, puisque des quantités aussi faibles telles que 1,33 mg d’extrait par mL suffisent à inhiber la croissance de souches ayant entre 65 et 72 % de similitude génétique avec le Mycobacterium tuberculosis [9].

Dans la même optique de solutionner le problème des souches multi-résistantes aux antibiotiques, nous avons l’étude de Schempp et al., qui montre des résultats encourageants. Parmi plusieurs souches testées se trouvait un staphylocoque doré (S. aureus) multi-résistant insensible à plusieurs pénicillines, céphalosporines, à l’érythromycine, à la clindamycine, à l’ofloxacine, à la gentamicine et à la pipéracilline. Or, la dose de 1 µg/mL d’hyperforine pure a permis d’inhiber sa croissance, et à la dose de 100 µg/mL, la souche a été tuée [10].

Quelles molécules sont impliquées ?

Les propriétés antibactériennes du millepertuis ont commencé à être découvertes en 1959 [14]. Puis, en 1971, l’accent a été mis sur l’hyperforine comme molécule antibactérienne principale [12].

Il semblerait donc que cette molécule soit la plus active en matière de propriété antibactérienne, cependant, les choses ne sont pas aussi simples car un extrait total a une efficacité plus accrue que la molécule seule. En effet, une étude démontre que la quantité d’hyperforine nécessaire pour éliminer 99 % d’une bactérie est 8 fois supérieure à celle contenue dans l’extrait total [9], ce qui suppose un effet de synergie entre plusieurs composés. Il semblerait donc qu’il faille privilégier des extraits, qui contiennent toute une panoplie de composés différents, plutôt que des molécules pures.

En outre, Avato et al. montrent dans leur expérience le pouvoir antibactérien de l’hypéricine pour plusieurs bactéries, même si elle semble moins efficace que l’hyperforine. On voit donc une fois de plus qu’il ne s’agit pas de trouver LA molécule qui fait tout, mais plutôt de prendre une plante et ses extraits dans leur ensemble [8]. En revanche, il est clair d’après les résultats de cette étude que les flavonoïdes seuls n’ont aucune propriété antibactérienne notoire [8].

Une influence de la période de récolte

L’activité antibactérienne du millepertuis est plus élevée chez les plantes récoltées en août que celles en juillet, ce qui laisse supposer qu’il y aurait un rôle joué par certaines molécules qui seraient présentes plus tardivement dans la floraison. Cependant, les sommités contenant des graines immatures se sont révélées moins efficaces [4], [15], ce qui laisse penser que la période de récolte idéale pour cette propriété se situerait en fin de floraison, mais avant l’apparition des fruits.

Activités antifongiques

Plusieurs extraits de millepertuis, sous différentes formes, se sont aussi révélés efficaces contre diverses souches de champignons. Le tableau suivant dresse quelques résultats (non exhaustifs).

Champignons sensiblesRemarquesÉtudes
Microsporum gypseum Trichophyton rubrum Aspergillus flavus Curvularia lunata Fusarium vasiinfectumEfficacité de l’huile essentielleEfficacité de la fraction hydrophile d’un extrait alcooliqueIn vitro, Khosia and Bhatia, 1982, [16]
Aspergillus nigerActivité de l’huile essentielleAucune activité contre Candida albicansIn vitro, Gudži et al., 1997, [17]
Fusarium oxysporum Penicillium canescensEfficacité d’un extrait éthanoliqueIn vitro, Milosevic et al., 2007 [18]
P. canescens F. oxysporumEfficacité d’un extrait éthanoliqueIn vitro, Maskovic et al., 2009 [19]
Helminthosporium sativum Fusarium graminearumInhibition de la croissance de Helminthosporium sativum par la 6′′-O-acétyl quercétine 3-O-β-D-alloside, la quercitrine et la quercétine (flavonoïdes)Inhibition de la croissance de Fusarium graminearum par la 6′′-O-acétyl quercétine 3-O- β -D-alloside et la quercitrine (flavonoïdes)In vitro, Yanhua et al., 2002 [20]

Les propriétés antivirales du millepertuis

De nombreuses études ont mis en évidence la capacité de l’hypéricine et la pseudohypéricine à inhiber le développement de certains virus, y compris le virus du VIH.

Les virus sensibles sont les virus enveloppés, c’est-à-dire qui ont une enveloppe formée par la membrane lipidique de la cellule hôte. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’enveloppe de ces virus peut avoir une plus grande variabilité, leur permettant ainsi d’échapper davantage au système immunitaire. Ils sont donc plus résistants que les virus nus, et ce n’est pas un hasard si nombre d’entre eux sont impliqués dans les pandémies actuelles (VIH, SRAS, grippe, Ebola, Sars-CoV-2) [21].

Un fait intéressant, est que l’action antivirale de l’hypéricine se fait lorsque celle-ci est exposée à la lumière.

L’activité antivirale se fait sous plusieurs actions, telles que l’inhibition du bourgeonnement des nouveaux virions, la liaison multiple (« cross linking ») des capsides, qui empêche ainsi la décapsidation, et l’inhibition de l’activité protéine kinase. La décapsidation et l’activité protéine kinase étant globalement nécessaires pour la réplication du virus, la mise en échec de ces étapes par l’hypéricine explique l’action antivirale de cette molécule [22], [23], [24], [25], [26].

Le millepertuis contre l’Herpes simplex

Même si l’hypéricine démontre des propriétés antivirales en association avec la lumière, une efficacité clinique contre les virus Herpes simplex 1 et 2, responsables de l’herpès labial ou génital, a été constatée dans le cadre d’une administration orale de 900 à 1800 mg d’extrait hydro-alcoolique à 70 % de millepertuis [4]. Deux études randomisées en double aveugle indépendantes de 94 et 110 patients, respectivement, ont montré des différences hautement significatives dans les scores de symptômes, tels que la douleur, les démangeaisons, le nombre de cloques et l’étendue de la zone affectée par l’Herpes [4], [27].

Hypéricine et lumière

Comme expliqué plus haut, l’action antivirale de l’hypéricine n’est opérante qu’en présence de lumière, ce qui réduit d’autant son potentiel d’usage à l’intérieur du corps [26]. Cet aspect est confirmé dans une étude clinique de phase I sur des personnes où l’hypéricine n’a montré aucun effet thérapeutique sur le VIH [28] [5].

Cependant, l’équipe de Birt a mis en évidence d’autres molécules (non identifiées pour le moment) qui démontrent une activité antivirale sans avoir besoin de lumière [26].

Ici, je voudrais attirer l’attention du lecteur sur deux points.

Premièrement, on sait que l’ingestion de millepertuis induit une photosensibilité accrue chez la personne. On pourrait donc légitimement se demander si l’hypéricine ne pourrait pas être active même lorsqu’elle est dans le sang ? Je comprends qu’on puisse trouver ce raisonnement exagéré, mais ne trouvez-vous pas étonnant qu’une molécule qui a besoin de lumière pour agir soit présente dans une plante qui, précisément, accroît la sensibilité à la lumière ?

Deuxièmement, même si de nombreuses publications indiquent la nécessité d’avoir de la lumière avec l’hypéricine, l’équipe de Birt a découvert que d’autres molécules pourraient agir seules. On voit donc ici, une fois de plus, qu’une personne qui prendrait un extrait total de millepertuis (et qui contient donc la plupart des molécules de la plante) bénéficierait de TOUTES les molécules, qu’il s’agisse de l’hypéricine qui a besoin de la lumière, ou des autres qui n’en ont pas besoin. Au final, vouloir trouver quel composé est responsable de quelle activité en particulier peut s’avérer contre-productif et trop complexe pour la personne qui désire simplement améliorer sa santé avec les plantes : prendre un extrait de plante global me semble être la meilleure solution.

Le millepertuis et ses utilisations comme topique

Dans le cas de l’eczéma

L’eczéma se traduit par une inflammation, une hypersensibilité aux stimuli irritants, des démangeaisons apportant des lésions épidermiques modérées, une barrière cutanée affaiblie associée à une déperdition d’eau transdermale, des écoulements et des infections bactériennes. Des propriétés utiles seraient donc une activité antibactérienne et anti-inflammatoire, la stimulation de la différenciation des kératinocytes et l’apaisement des démangeaisons [4].

Lors d’une étude sur 21 patients souffrant de dermatite atopique (ou eczéma) légère à modérée, une crème contenant un extrait de millepertuis sans flavonoïde ni hypéricine, mais riche en hyperforine (1,5 % du produit final) s’est avérée efficace. En effet, au cours des quatre semaines de traitement, l’intensité des lésions eczémateuses s’est améliorée avec le traitement. En outre, le traitement a démontré un effet contre la colonisation cutanée par le staphylocoque doré [4], [29].

Dans le cas du psoriasis

Les plaques de psoriasis sont caractérisées par trois caractéristiques :

– Une infiltration inflammatoire de cellules T de différents sous-types, ainsi que des neutrophiles et des macrophages. Cette inflammation engendre les deux autres caractéristiques suivantes.

– Une croissance extravagante des kératinocytes

– La présence de vaisseaux sanguins dermiques proéminents et dilatés [4]

Lors d’une étude clinique réalisée sur quatre semaines, une crème contenant un extrait de millepertuis a montré son efficacité sur l’évolution de plaques de psoriasis (application deux fois par jour), avec une diminution d’environ 60 % sur les facteurs d’érythème, de développement et d’épaisseur [30].

Une autre étude, menée en double aveugle contre placebo sur 20 sujets atteints de psoriasis léger à modéré, montre les mêmes effets positifs et statistiquement significatifs d’une crème au millepertuis. En outre, cette étude met aussi en lumière la diminution du TNF-a, une molécule connue pour être directement impliquée dans la formation des plaques de psoriasis ainsi que dans l’inflammation [31].

Pour les escarres et la cicatrisation

Plusieurs études semblent démontrer l’efficacité du millepertuis dans les escarres et pour favoriser la cicatrisation.

Pour le premier cas, 15 patients ont été traités deux fois par jour avec de l’huile de millepertuis imprégnée dans de la gaze et recouverte d’une couche occlusive Leukoflex, pendant 15 jours. 15 autres patients n’ont reçu que de l’huile d’olive à la place de l’huile de millepertuis.

Les résultats montrent une diminution plus importante de la surface des plaies d’escarres pour les sujets ayant reçu le traitement (37 % de réduction) que ceux n’ayant reçu que l’huile d’olive (17 % de réduction). Sur le paramètre d’épaisseur des plaies (> 5 mm), des résultats similaires ont été obtenus, soit 37 % de réduction chez les sujets traités, contre 12 % seulement avec l’huile d’olive [4], [32].

En matière de cicatrisation, nous avons une belle étude randomisée en double aveugle portant sur 144 femmes avec une cicatrice consécutive à une césarienne. Un tiers des participantes a reçu une pommade de gelée de pétrole enrichie en huile de millepertuis trois fois par jour pendant 16 jours.

Au bout de 10 jours, des différences statistiquement significatives ont été trouvées en faveur du traitement au millepertuis en ce qui concerne la cicatrisation des plaies (0,19 contre 0,79 sur le score REEDA).

Au bout de 40 jours, le score de formation de cicatrice est lui aussi nettement en faveur du traitement (3,3 contre 5,5 sur le score de Vancouver).

En outre, les sujets ont rapporté des douleurs et des démangeaisons significativement moins intenses avec le traitement au bout des 40 jours [4], [33].

Au niveau du mécanisme d’action, il semblerait que le millepertuis stimule la production de collagène par les fibroblastes. Il active aussi les fibroblastes polygonaux, qui constituent la forme active dans la cicatrisation des plaies, cette forme cellulaire leur offrant la capacité de migrer et refermer les plaies [34].

L’action efficace du millepertuis sur les brûlures

La cicatrisation des brûlures comprend trois phases successives.

Lors de la première, une salve de radicaux libres vient augmenter le stress oxydatif dans les cellules. Se forme ensuite un tissu de granulation très vascularisé permettant de faciliter la troisième étape, qui est l’épithélialisation. Cela implique la migration, la prolifération et la différentiation des cellules épithéliales en bordure de la blessure pour resculpter le défaut [35].

Le traitement des brûlures les plus graves utilise généralement des produits empêchant la prolifération bactérienne (souvent associée aux Pseudomonas). Cependant, des problèmes liés à une résistance accrue aux antibiotiques, aux coûts de traitement, et l’incapacité à restaurer l’apparence initiale de la peau supportent la nécessité de trouver de nouveaux produits pour le traitement des brûlures [36].

De nombreuses études réalisées sur des souris démontrent l’efficacité du millepertuis dans le cadre de brûlures, comme c’est le cas des travaux de l’équipe de Derya Cabbaroglu [37], où le millepertuis a une action supérieure à celle du sulfadiazine argentique, un produit largement utilisé mais qui comporte des problèmes d’effets secondaires.  Sur de nombreux paramètres de cicatrisation, le millepertuis se montre plus efficace.

Premièrement, 24 heures après la brûlure, le gel au millepertuis montre une diminution de la surface brûlée de 71 %, contre 50 % pour la crème au sulfadiazine argentique. De la même manière, l’épiderme retrouve la totalité de son épaisseur initiale avec le millepertuis, alors qu’elle n’est que de la moitié chez les rats traités au sulfadiazine argentique. Cette meilleure efficacité du millepertuis se retrouve sur d’autres paramètres histologiques très précis, où le millepertuis fait diminuer la taille de l’œdème, la décoloration du collagène, et réduit les dommages au niveau des follicules pileux et des glandes sébacées [37]. Des résultats similaires, où le millepertuis montre une efficacité accrue par rapport au sulfadiazine argentique, ont été trouvés dans une autre étude [36], et un effet de synergie entre le millepertuis et le sulfadiazine argentique a même été observé sur la quantité de production de collagène [38].

Dans d’autres travaux, toujours sur des souris brûlées, l’huile de millepertuis telle quelle a permis d’accroître la régénération épithéliale de plus de 400 % par rapport à une absence de traitement, de diminuer la quantité de cellules inflammatoires de plus de la moitié et de doubler la création de nouveaux vaisseaux sanguins (angiogenèse). Cette étude souhaitait comparer l’efficacité de l’huile de millepertuis à celle de curcumine, et les résultats se sont montrés encore meilleurs avec cette dernière [35].

Les activités du millepertuis sur la dépression

Depuis quelques années, le millepertuis gagne en réputation de par son usage croissant en qualité d’anti-dépresseur naturel. De très nombreuses études et essais cliniques ont été réalisés sur le sujet, cependant les résultats ne sont pas toujours concordants. En effet, de nombreuses études montrent le millepertuis comme étant supérieur aux anti-dépresseurs, cependant, plusieurs études remettent en question son efficacité sur la dépression, voire même ne montrent pas une sécurité accrue par rapport aux anti-dépresseurs [39].

Pour ces raisons, quelques équipes ont réalisé des méta-analyses d’essais cliniques méthodologiquement sélectionnés afin d’avoir une réponse qui représente au mieux la globalité. Je m’appuierai donc sur deux d’entre elles, qui compilent les résultats de 61 études dans le but de déterminer statistiquement l’efficacité du millepertuis par rapport à un placebo ainsi qu’à des anti-dépresseurs de référence couramment utilisés [39], [40].

Le millepertuis, sensiblement plus efficace qu’un placebo

Le premier élément semble évident : est-ce que le millepertuis est plus efficace qu’un placebo ? Eh bien, à cette question, les méta-analyses répondent oui. C’est déjà un bon point. Cependant, cet effet est moins évident sur des études plus récentes pour des patients diagnostiqués de dépression caractérisée.

Une meilleure efficacité sur la dépression modérée et passagère

Les deux études en question montrent une efficacité déclinante du millepertuis dans les essais cliniques au cours des années qui passent. Une des raisons évoquées serait que les études plus récentes sélectionneraient davantage des patients souffrant de dépression de durées plus longues (par exemple deux ans ou plus) et des symptômes plus sévères. En outre, les anciennes études viennent souvent d’Allemagne, un pays où le millepertuis est prescrit par les docteurs pour cette condition, mais surtout dans la dépression légère à modérée. Dans le cas contraire, les patients prennent plutôt des anti-dépresseurs.

Ainsi, ces résultats suggèrent que le millepertuis est bien plus efficace sur la dépression légère à modérée, et lorsque les accès sont épisodiques ou ne se sont pas installés depuis trop longtemps, ou encore lorsque la dépression comporte des symptômes plus atypiques [39], [40].

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Millepertuis et anti-dépresseurs : qui est le plus efficace ?

Globalement, toutes études confondues, les statistiques montrent des résultats équivalents entre les extraits de millepertuis et les anti-dépresseurs inhibiteurs de la recapture sélective de la sérotonine (IRSS), qu’il s’agisse du taux de réponse (division de moitié des symptômes) ou de rémission (réduction de 75 %) [39]. Ce résultat est à modérer étant donné que, comme expliqué précédemment, les dépressions plus lourdes et plus longues ne semblent pas propices au millepertuis. Cependant, les auteurs soulèvent le fait que dans de tels cas, il est possible que les anti-dépresseurs ne soient de toute façon pas plus efficaces que le millepertuis [40], car il y a une certaine proportion d’études ne démontrant aucun effet bénéfique des anti-dépresseurs par rapport aux placebos [41]. Dans tous les cas, plus la dépression est sévère et prolongée, et moins le millepertuis sera efficace [40].

En revanche, le millepertuis engendre beaucoup moins d’abandons de traitement, que ce soit pour des effets secondaires ou autres. Moins de patients rapportent des effets secondaires avec le millepertuis. Ces résultats sont meilleurs à la fois que pour le placebo et les anti-dépresseurs [39], [40]. Ainsi, la balance bénéfices/risques semble pencher en faveur du millepertuis, ce qui est une donnée intéressante, vu que le taux d’abandon des traitements aux antidépresseurs IRSS est de 25 %, dont 10 % sont attribués aux effets secondaires [39], [40], [42].

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* Les prix affichés sont informatifs. Ils sont exacts au moment de la rédaction de l’article mais peuvent évoluer et différer avec le temps.

Bibliographie

[1]          L. Knuppel et K. Linde, « Adverse effects of St. John’s Wort: a systematic review », J. Clin. Psychiatry, vol. 65, no 11, p. 1470‑1479, 2004.

[2]          S. Chrubasik-Hausmann, J. Vlachojannis, et A. J. McLachlan, « Understanding drug interactions with St John’s wort (Hypericum perforatum L.): impact of hyperforin content », J. Pharm. Pharmacol., vol. 71, no 1, p. 129‑138, janv. 2019, doi: 10.1111/jphp.12858.

[3]          European HMPC, « HMPC assessment report on Hypericum perforatum L., Herba », EMEA (European Medicines Agency), London, 2009.

[4]          U. Wölfle, G. Seelinger, et C. M. Schempp, « Topical Application of St. Johnʼs Wort (Hypericum perforatum) », Planta Med., vol. 80, p. 109‑120, nov. 2013, doi: 10.1055/s-0033-1351019.

[5]          M. Shrivastava et L. Dwivedi, « THERAPEUTIC POTENTIAL OF HYPERICUM PERFORATUM: A REVIEW », vol. 6, p. 1000‑7, janv. 2015, doi: 10.13040/IJPSR.0975-8232.6(12).1000-07.

[6]          A. H. Schmidt, « Use of an on-line, precolumn photochemical reactor in high-performance liquid chromatography of naphthodianthrones in Hypericum perforatum preparations », J. Chromatogr. A, vol. 987, no 1‑2, p. 181‑187, févr. 2003, doi: 10.1016/S0021-9673(02)01808-3.

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